Le Professeur Ervin LÁSZLÓ est un épistémologue hongrois reconnu dans le monde entier comme le fondateur de la philosophie des systèmes et de la théorie de l’évolution générale. Ses travaux au cours des dernières années se sont concentrés sur la formulation et le développement du «paradigme Akasha», la nouvelle conception du cosmos, la vie et la conscience émergeant à la pointe des sciences contemporaines. Fondateur et président du Club de Budapest, directeur et cofondateur de l’Institut pour les études avancées Ervin László (ELIAS) et du Centre de formation Laszlo New-Paradigm (Italie), membre de l’Académie hongroise des sciences, membre du monde Académie des arts et des sciences, membre de l’Académie internationale de philosophie des sciences, membre de l’Académie internationale de recherche sur les systèmes et de la cybernétique, sénateur de l’Académie internationale des Médecins et rédactrice en chef du périodique international World Futures: Le journal de l’évolution générale. Il est récipiendaire du plus haut diplôme en philosophie et en sciences humaines de la Sorbonne et de l’Université de Paris, ainsi que du très recherché diplôme d’artiste de l’Académie Liszt Ferenc de Budapest. Les prix et récompenses supplémentaires comprennent quatre doctorats honorifiques. Il a notamment bénéficié de bourses de recherche aux universités Yale et Princeton, de professeurs de philosophie, de sciences des systèmes et de sciences de l’avenir aux universités de Houston, de Portland et d’Indiana, ainsi que des universités Northwestern et State de New York. Sa carrière a également été professeur invité dans diverses universités d’Europe et d’Extrême-Orient. En outre, il a travaillé comme directeur de programme pour l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR). En 1999, il a reçu un doctorat honorifique de l’Institut international d’études avancées en recherche sur les systèmes et en cybernétique. Il est conseiller du directeur général de l’UNESCO, ambassadeur du Conseil international de Delphes, membre de l’Académie internationale des sciences, de l’Académie mondiale des arts et des sciences et de l’Académie internationale de philosophie. Nommé à deux reprises pour le prix Nobel de la paix (2004-2005), il a reçu le prix Goi Peace (2001). Il est l’auteur ou le co-auteur de plus de 50 ouvrages (dont «La science et le champ akashique: une théorie intégrale du tout», Inner Traditions; 2Rev Ed. 2007), qui ont été traduits en vingt-trois langues, l’éditeur de trente autres volumes dont une encyclopédie en quatre volumes. Dans cette contribution exceptionnelle à PLASTIR, il réaffirme l’impact des découvertes en physique quantique sur l’évolution planétaire, biologique et humaine et présente un paradigme scientifique integral unique dans l’histoire de la philosophie des sciences depuis Kuhn. Une nouvelle vision du monde où l’être et le milieu font un, se rapprochant par là, pour ce qui concerne le domaine du vivant, des approches écophysiologiques ou mésologiques integrant le sujet dans son milieu singulier. Mais plus encore, il développe le concept bohmien d’in-formation ayant trait au vide quantique mais dont les manifestations sont observables dans notre monde physique et présente comme suit le changement de paradigme de la science: «Le Manifeste du paradigme intégral de la science réitère la principes de base du paradigme intégratif émergeant dans la science, en particulier dans les disciplines quantiques. Ce paradigme considère l’univers comme un système quantique intégral cohérent incorporant à la fois des éléments substantifs (quasi-matériels) et des éléments idéaux (semblables à ceux de la conscience). Il ouvre de nouvelles voies pour clarifier la relation entre partie et ensemble, ainsi que la relation entre matière et esprit. Élaboré et développé autour des axes suggérés dans le Manifeste, il fournit une vision holistique basée sur la science du monde naturel et du monde de la vie et de l’esprit en tant qu’éléments intégraux du monde naturel. » A nous de traverser ce champ d’information et de tenter d’y trouver la mémoire de la vie que nous y inscrivons sans cesse.
LE PAYSAGE, REELLE IMAGINATION DU REEL
Hervé BERNARD est un plasticien, photographe et théoricien de l’image de renommée internationale. « Écrire avec les yeux » est mon métier dit-il. « C’est aussi analyser l’image, parler de l’œil, de l’interprétation culturelle sans omettre le rôle de la technique (…) J’associe la photo, la vidéo, le cinéma, l’écriture et une recherche sur l’image. Je ne reproduis pas le réel, j’essaye de révéler des points de vue. L’anthropocène est au cœur de mon travail. Les thématiques de l’environnement, de l’urbanisme, du réchauffement climatique et particulièrement celles de l’eau et du paysage toutes situées au cœur de l’Anthropocène —ère géologique qui a débuté lorsque les activités humaines ont eu un impact global significatif sur l’écosystème terrestre— me sont chères. » Réalisateur d’une quinzaine de films dont Empreintes présenté au Cannes ShortFilm Corner 2015 et deux films primés au GreenAward Deauville FilmFestival2016, ses photos sont présentes dans les collections de six musées et ont exposées et publiées en Europe, aux États-Unis et à Taiwan. Formateur-conférencier et consultant de nombreux organismes, il est notamment l’auteur de Regard sur l’image, (www.regard-sur-limage.com) essai transversal sur la compréhension de l’image à travers la perception visuelle, la technique de l’image et la culture, préfacé par Peter Knapp (ancien directeur artistique de Elle, photographe de mode et enseignant à l’école Penninghem) qui a été présenté dans le cadre de la Journée Mondiale de la Couleur 2017 organisée par le CFC à la BNF et a obtenu le Prix de l’Académie de la Couleur 2016. Une trentaine de magazines ont publié ses images (Europe, États-Unis). Ses photos sur la ville sont dans les collections de la Bibliothèque nationale, du musée Carnavalet (Paris), des Collections Historiques de France-Télécom, de la Caisse nationale des monuments historiques…). Elles ont été exposées en France (Espace Canon, Centre Pompidou, Centre national de la photographie (devenu Galerie nationale du Jeu de Paume depuis sa fusion avec le Patrimoine Photographique), Carrousel du Louvre – lancement des processeurs Sun UltraSPARC – Salon de la Photo96, 9e Rencontres Cinématographiques de Beaune, à l’ADAC (…) ou encore en Europe (8e Festival du Cinéma, Charleroi…). Il est également membre du comité de rédaction de TK-21 LaRevue, une revue en ligne à propos de l’image et du conseil d’administration du Centre Français de la Couleur et a été membre du jury du Prix Vulcain attribué dans le cadre de la Compétition Officielle du Festival de Cannes en 2009. Actuellement (2018-2019), il donne des conférences à l’École Nationale de la Magistrature (formation continue des magistrats) et est ‘’Visiting Lecturer’’ pour le programme Uparis (The University of Miami in Paris). Le préambule de sa contribution à PLASTIR résume bien son approche à la fois étymologique, picturale et photographique du paysage: “La culture, qu’elle soit agricole ou sociale est un palimpseste. L’un comme l’autre se construisent sur les apports positifs ou négatifs et les oublis des générations précédentes. Pour l’agriculture, la catastrophe du Round-up nous l’enseigne —on peut l’espérer—. Dans ces deux domaines, l’apport des entrants ou intrants des générations précédentes est essentiel dans le développement des micro-organismes qui aèrent le sol ou l’esprit. Pour la Culture, on retrouve ce palimpseste dans la superposition des monuments religieux de diverses religions, dans l’implantation des places fortes, superposition qui marquent tout autant le paysage… La culture, comme le paysage appartiennent aux communs. Cultiver une pratique, c’est une manière de la célébrer, de l’honorer comme le rappelle le latin cultus qui signifie simultanément culture, culte mais aussi enseignement et vénérer. La culture et le paysage sont étroitement liés. C’est vraisemblablement pour cela que le terme paysagiste est le seul mot de la langue française qui désigne deux métiers: celui du peintre et celui de Le Nôtre”. Un discours, une image ont toujours un sous-texte une sous image comme le montre la série hommage. Quel est le sous-texte du paysage ? » Tout un programme iconographique à explorer !
Valeria DE LUCA est docteur en Science du Langage/Sémiotique à l’Université de Limoges, où elle a soutenu une thèse portant sur la danse (tango argentin). Elle a été ATER à l’Université Lumière Lyon2 et est actuellement chercheuse associée à l’Université de Limoges. Ses travaux et axes de recherche portent sur les notions de forme/figure en danse et en sémiotique générale, ainsi que sur celles de style et de figural, et trouvent des applications dans plusieurs pratiques socio-esthétiques (reenactment, artisanat textile, performance). Elle a publié une vingtaine d’articles et se consacre actuellement à la rédaction de son premier ouvrage sur le tango abordé du point de vue sémiotique. Dans cette contribution, elle aborde le thème des relations et de la continuité entre arts et sciences sous le prisme de la notion d’atmosphère telle qu’elle est développée par plusieurs courants de l’esthétique contemporaine. Elle propose tout particulièrement la notion d’image-atmosphère à partir de l’analyse de l’installation et performance dansante « Le mouvement de l’air » de la compagnie Adrien M. & Claire B. Dans ce cadre, la notion d’image-atmosphère nous permettra de saisir l’imbrication entre geste dansant, image numérique et images de la danse. Elle nous permettra enfin de dégager une figuralité proprement numérique des images produites qui pourraient fonctionner comme un dispositif mémoriel basé non pas sur la restitution des gestes stricto sensu, mais sur celle des ambiances.
LE ROLE ANTI-ENTROPIQUE DE L’ART
Ana REWAKOWICZ est une artiste interdisciplinaire née en Pologne et qui vit et travaille à Montréal et Paris. Diplômée du Collège d’art et de design de l’Ontario, Toronto et de l’Université Concordia, Montréal (MFA), elle poursuit actuellement son doctorat en art et la science à l’École Polytechnique à Paris. Connue pour ses œuvres stimulantes, interactives et gonflables qui explorent notre relation avec l’environnement, elle est motivée par les questions de durabilité et de technologie comme opportunité pour créer des transformations sociales. En ce moment son art s’engage dans une réflexion sur les questions environnementales de plus en plus complexes, avec une attention particulière sur l’eau. Rewakowicz a des œuvres dans les collections permanentes du Musée d’art contemporain de Montréal, du Musée national des beaux-arts du Québec, du Musée de Joliette, du Musée d’art contemporain de Rome, Italie (MACRO) et elle a exposé au Canada et l’étranger, compris y Musée des sciences Copernicus (Varsovie, Pologne), Biennale del fin del mundo (Mar del Plata, Argentine), ISEA 2014 (Dubai, EAU), Fondation Stiftelsen 3,14 (Bergen, Norway), Musée d’Ancorage (ÉU), Musée de Pori (Finlande) et Maison de la photographie (Paris, France). Elle est récipiendaire de plusieurs bourses et prix et ses œuvres ont été publiées dans les differents livres et journaux. Son œuvre d’art nomade – « SleepingBagDress » est présentée dans Microtopia, un film documentaire realisé par le cinéaste suédois Jesper Wachtmeisterle, qui explore des micro-habitations et modes de vie hors réseau. L’article présenté dans PLASTIR provient d’une présentation à l’Atelier “Water is in the air”, qui s’est tenue à l’IMéRA, Marseille, en France du 25 au 26 Juin 2012. Il examine le rôle anti-entropique de l’art au service de l’élaboration d’un monde meilleur. La trame de ce voyage est l’art et le volant, un concept de « Design science » développé par Buckminster Fuller. Via l’exemple de son œuvre intitulée “The Cloud” (“Le Nuage”), récemment produite, l’auteur démontre un esprit de collaboration entre art et science à travers le processus de création. Site de l’auteur: http://rewana.com/